Tatou d’un rêve

Brookshire‎ TX‎ 77423, États-Unis

Tatou entrainé

Alpine‎ TX‎ 79830, États-Unis

Au Texas, Tatou d’un Reporter

Galveston‎ TX‎ 77554, États-Unis

Au Texas, Tatou d’un Reporter

900–902 Bagby St, Houston‎ TX‎ 77002, États-Unis

Tatou d’un artiste

2402 Pease St, Houston‎ TX‎ 77003, États-Unis

Tatou quilté

7603 Antoine Dr, Houston‎ TX‎ 77088, États-Unis

Tatou dépéché à Chicago

121 W Monroe St, Chicago‎ IL‎ 60612, États-Unis

Tatou à découvrir

Brazos Bend State Park, 21901 FM 762 Rd, Needville, TX 77461, États-Unis

Tatou planté

Hermann Park, 6001 Fannin St, Houston, TX 77030, États-Unis

Tatou de la “High Society”

Houston, Texas, États-Unis

Tatou appris du métier de Reporter

5504 Chaucer Dr, Houston‎ TX‎ 77005, Etats-Unis

Tatou préparé pour une balade

Galveston‎ TX‎ 77554, Etats-Unis

Au Texas, Tatou d’un Reporter

775 Gellhorn Dr, Houston‎ TX‎ 77029, Etats-Unis

Tatou imaginé des années 60

4106 E Nasa Pkwy, El Lago‎ TX‎ 77586, Etats-Unis

Tatou entubé

Comal Park, New Braunfels‎ TX‎ 78130, Etats-Unis

Tatou d’une princesse

3734–4098 Hermann Park Dr, Houston‎ TX‎ 77030, Etats-Unis

Tatou d’une illusion

3555–3575 Vegas Plaza Dr, Las Vegas‎ NV‎ 89109, Etats-Unis

Tatou d’un rêve

Brookshire‎ TX‎ 77423, États-Unis

Vous trouvez parfois que vous êtes devenus trop sérieux, englués dans la routine? Venez, je vais vous présenter l’homme qui vit dans son rêve d’enfant. Joe, nous l’avons rencontré à la campagne, au bord de la route. Il tondait l’herbe devant chez lui. Nous nous sommes arrêtés pour lui parler, parce que sa “maison” nous paraissait bien étrange. Comme il est très sympathique, il nous a immédiatement invités à visiter son habitation, nommée “Liberté”. Assurez vous que votre imagination est bien attachée, avec Joe, elle va décoller ! “Quand j’étais petit, dans les années 70, je regardais une série télé appelée “The Magician”. À la fin de chaque épisode, le héros rentrait en voiture à l’arrière de son avion qui s’envolait. Bien installé dans ma vie et dans mon boulot, j’ai toujours gardé cette image en tête. Et puis, en 2011, j’ai divorcé. J’en avais marre qu’on me dise quoi faire, comment le faire et quand le faire. C’était le moment de trouver mon avion.” Alors, Joe a acheté un bout de terrain près d’un petit aérodrome privé. Puis non pas un mais…deux demi avions, un DC9 et un MD80 qu’il a fait acheminer depuis la Floride et l’Arkansas; depuis il bâtit son projet, à son rythme, avec ses priorités et ses contraintes, mais toujours avec passion. Et c’est magique d’écouter ses idées qui fusent, son énergie pour matérialiser son rêve. Maintenant, son Mac Donnel Douglas est aménagé “tout confort”, avec une parfaite isolation, l’air conditionné, 4 couchages, cuisine, coin bureau et même une grande terrasse pour recevoir les copains autour d’un barbecue! Les coffres à bagages plantent toujours le décor et aucun voyant ne manque dans le cockpit du DC 9, mais il faut encore installer le home cinéma et la salle de musique. Et transformer les ailes en passerelle, peindre une fresque luminescente sur la carlingue pour égayer la nuit…Mais rien ne presse, la vie est belle quand on construit pas à pas son fantasme. Euh, à vrai dire, la seule qui a du trouver le temps vraiment très long c’est Sabrina, sa fille. La pauvre adolescente est restée sous la douche sans oser en sortir pendant nos…deux heures de visite! Référence: Joe Axline, Project Freedom

Tatou entrainé

Alpine‎ TX‎ 79830, États-Unis

Aux USA, le chemin de fer n’est pas un bête moyen de transport. Il fait partie intégrante de la mythologie du Far west: Grimpez dans un wagon, vous embarquerez pour l’aventure… Bref, on a décidé d’aller à Big Bend. Ce Parc National Texan, le plus isolé des États Unis, est à 10 heures de voiture de Houston, sans le moindre aéroport à proximité. “Completely remote” comme on dit ici. Notre cœur de voyageurs a donc frétillé, voila l’occasion rêvée qu’on attendait, on va prendre le train. Ni une ni deux, quelques clics sur le site d’Amtrak (la SNCF locale), voilà réservée une merveilleuse “chambrette” dans le “Sunset Limited” qui relie la Louisiane à la Californie en traversant le Texas. Le jour J, on a garé la voiture en sécurité dans le parking du bureau, on s’est dirigés vers la station de taxis la plus proche et on a hélé celui de tête: “Bonjour Monsieur, vous pouvez nous conduire à la gare? La gare? La gare? Euh…La gare routière pour prendre le bus Greyhound ? Non, non, ferroviaire, on prend le train. Le train? (Œil rond, ton dubitatif du chauffeur) Oui. Vous ne savez pas où est la gare Amtrak? Vous n’êtes pas de Houston? Si, si, attendez, je vais me renseigner…” Le type commence à remonter la file de taxis en posant la question à trois de ses collègues, qu’on voit secouer négativement la tête. Le quatrième a l’air d’avoir la réponse, la gare, elle est derrière l’aquarium. Entre temps, on a demandé à Miss GPS qui semble d’accord. Le gars n’a pas l’air trop ravi de nous y conduire (ce n’est qu’à 1,6 kms) mais il accepte la course. On y va! Effectivement, juste derrière l’aquarium, voici la “Station” de Houston, ville de 6 millions d’habitants. Le parking désert donne sur un préfabriqué un peu délabré. Mais il y a bien des rails. Et un train à l’arrêt. On y est donc. On entre dans le bâtiment de la gare, digne de celui d’un patelin au fin fond des Vosges. À l’intérieur, on se prendrait presque pour le “Petit Prince” qui découvre une nouvelle planète: Celle où le gros contrôleur, avachi sur un banc de bois à ne rien faire, occupe l’espace à lui tout seul. Il ne lève même pas le nez à notre approche et il faut lui tendre fermement notre papier pour qu’il daigne le scanner. Et nous indiquer d’un geste vague qu’on doit ressortir et contourner le bâtiment pour accéder au train. On comprend donc que c’est bien le nôtre (arrivé de New Orleans) qui est à l’arrêt; il repartira dans plus d’une 1/2 heure, à 6.55 PM précisément. On ne risque pas de se tromper, il n’y a en a que 3 par jour à Houston. Hop, on monte dans la voiture 130, un agent nous accompagne pour prendre possession de notre “roomette”. On comprend immédiatement pourquoi (cf la corpulence moyenne au Texas) personne ici ne prend le train. Oh My God, c’est vraiment exigu! Ouf, on n’est pas bien gros heureusement…(Et si on ne meurt pas étouffés, je suppose qu’on aura aucune appréhension à essayer une prochaine fois l’hébergement en “Capsule Hôtel”). Bon, que ça ne nous coupe pas l’appétit…Allons diner! De plus, le concept du wagon restaurant est formidable, il faut compléter les tables face à des inconnus: Excellente opportunité de discuter avec des gens charmants. (Au breakfast on a même été placés avec un monsieur célèbre: À part nous tout le monde savait qui il était et les serveurs venaient le saluer. Heureusement, on n’y connaît rien en football Américain, il a donc du être très content – ou très surpris – qu’on le laisse tranquille et qu’on lui parle d’autre chose). Vers 20h30, après avoir dégusté le fameux “Steak Amtrak” et une tartelette au citron fort acceptable, le tout agrémenté d’un bon papotage, retour vers notre magnifique “chambrette” où le préposé a déjà déplié les couchages superposés. Super. Dès qu’on aura réussi à extraire la trousse de toilette de notre mini sac tout coincé dans le seul recoin possible (entre le montant du lit et la paroi du couloir), on pourra aller prendre une douche. Et en revenant, à peine essuyés avec des mouchoirs en papier, on se rendra compte que des serviettes de toilettes étaient bien cachées dans un minuscule placard de la cabine. Coquin de contrôleur, il aurait pu nous le dire! En tout, notre parcours à duré 15 heures. On a pu s’en mettre plein la vue dans le wagon panoramique, croiser des Amishs, et peut être même Lincoln réincarné (bon, si ce n’était pas lui c’est son sosie). Tout ça pour vous prouver que, dans ces vastes contrées, un trajet en train constitue une vraie expérience en soi, une manière formidable de voyager différemment. 30 millions de passagers par an choisissent Amtrak, ni pour la rapidité ni pour le confort, mais pour vivre un moment hors du temps, des rencontres improbables, ou simplement la vue magique d’un lever de soleil au milieu de nulle part. Et pour en garder un souvenir spécial, inoubliable. Vous laisserez vous tenter?

Au Texas, Tatou d’un Reporter

Galveston‎ TX‎ 77554, États-Unis

Tatou du Mardi Gras Qu’est ce qu’on a fait ce week end? Eh bien, on a “laissé les bons temps rouler.” En quoi ça consiste? C’est tout simple en fait: on a pris la voiture, conduit 90 bornes jusqu’à Galveston et payé 22 dollars (chacun) pour entrer dans le district historique. Et là on a sauté, sauté, sauté comme des idiots pendant toute la journée pour attraper des colliers de pacotille jetés depuis les balcons ou depuis des chars. Quand on a eu fini, on est rentrés à la maison avec nos 4 kilos de fausse verroterie en plastique toute emmêlée et inutile qui encombre maintenant un tiroir entier*. Mais on était ravis et fiers. (Certes 3 millions de colliers ont été lancés lors du festival mais qu’il y avait tout de même 300000 visiteurs, alors avouez que notre score est fort honorable) Bref, on a beaucoup ri et surtout bien aimé Mardi Gras, cette tradition cadienne réputée sur l’île de Galveston, la plus importante manifestation de la sorte au Texas. Cette année, pour la 106 ème édition, la folie s’est une fois encore emparée de la ville, durant deux semaines hautes en couleurs et en musique. Bal masqués, concerts, fêtes de balcons et bien sûr les célèbres parades (22 cette année) ont mis la ville en effervescence. Dans les rues, les chars des confréries (Krewes) défilent sur des thèmes mythologiques ou allégoriques, les golfeurs se promènent dans leurs voiturettes décorées, et même les animaux familiers, assortis à leurs propriétaires, reprennent les couleurs du Mardi Gras: Violet pour la justice, Vert pour la foi et la paix, Or pour la puissance. Et tout un chacun de lancer à la foule enthousiaste les fameux rangs de perles et des doublons, répliques de pièces espagnoles: la coutume fait référence à la Renaissance, quand les nobles jetaient argent et cadeaux à la populace, mais ici, il y en a clairement plus et ça porte bonheur! Ah, tous ces colliers…les enfants sont fascinés et nous aussi, on comprend soudain ce que les indiens ont ressenti quand les conquistadors sont arrivés avec leur verroterie. Mais on n’est pas les seuls à aimer ça: Galveston, c’est sans doute le seul endroit au Texas ou vous verrez des policiers souriants, portant autour du cou des colliers de boules en plastique coloré. Mardi Gras, vraiment, c’est magique ! *Si vous avez une idée pour les utiliser on est preneurs 😉

Au Texas, Tatou d’un Reporter

900–902 Bagby St, Houston‎ TX‎ 77002, États-Unis

Bonne Année! ! Happy New Year ! “Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir. Et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns. Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer, et d’oublier ce qu’il faut oublier. Je vous souhaite des passions. Je vous souhaite des silences. Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil, et des rires d’enfants. Je vous souhaite de respecter les différences des autres parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir Je vous souhaite de résister à l’enlisement, à l’indifférence et aux vertus négatives de notre époque. Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l’aventure, à la vie, à l’amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille. Je vous souhaite surtout d’être vous, fier de l’être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable. » Jacques Brel, 1 er Janvier 1968 I wish you endless dreams and the furious desire to achieve a few. I wish you to love what to be loved and forget what should be forgotten. I wish you passions, I wish you silences. I wish you the songs of birds in the morning and laughter of children. I wish you to respect each other’s differences, because the merit and value of each are often to be discovered. I wish you to resist stagnation, indifference and negative virtues of our time. Finally, I hope you never give up the search, adventure, life, love, because life is a great adventure and no one reasonable should give it up without fighting a hard battle. I especially wish you to be you, proud of it and happy, because happiness is our true destiny. » Jacques Brel, January 1st, 1968

Tatou d’un artiste

2402 Pease St, Houston‎ TX‎ 77003, États-Unis

Trouver un bon avocat en France, si j’en crois mes copines divorcées, c’est un vrai parcours du combattant. À qui se fier? Au feeling, à pile ou face, aux recommandations des potes (malheureusement) passés par là? Hésitation, hésitation…qui sera compétent? Bah, aux USA, beau pays du “Lawyer” roi, ça se passe plus simplement. D’abord, des avocats, y’en a partout. On dirait qu’ils pullulent. Placardés au dessus de votre tête dans la rame de métro: “Vous êtes victime de harcèlement au travail? Venez nous voir!” En panneaux géants le long des autoroutes, où ils s’étalent sur 12 m2, l’air conquérant, contrats à la main. Oh là là, pour financer leur pub ils doivent être fort chers! Certes, mais leurs résultats s’affichent, sans tabous ni complexes, en pourcentages précis. Comme pour les médecins, vous pouvez sélectionner le professionnel ad-hoc dans votre magazine préféré (celui lu au salon de coiffure), par activité: Dettes, faillites, famille, immigration, voisinage, consommation, saisie…Chacun son terrain de chasse pour mieux répondre à vos attentes. Et il y a encore plus facile pour déterminer “the Best” spécialiste: Essayez donc Internet. Cliquez sur “Avvo”, c’est le “TripAdvisor” de la profession. Hop, vous accédez au répertoire des professionnels du droit, dans 120 spécialités et 50 états. Vous avez un avis légal gratuit toutes les 5 secondes et la réponse à 7,5 millions de questions. Pas moins. Vous trouvez l’évaluation donnée à chaque “Lawyer” par ses clients et vous pouvez calculer le devis estimatif de sa prestation. Clair, net, précis… Parfait. Votre seul souci? l’embarras du choix, car tous les professionnels répertoriés sont fabuleusement compétents. Du coup, difficile pour un banal “attorney” de se démarquer de ses collègues. Heureusement, au Texas on a les meilleurs des meilleurs. Celui qui fait le buzz avec plus de 100000 vues sur YouTube: http://www.wideopencountry.com/texas-attorney-makes-legal-problems-hilarious-insane-commercial-video/ Et puis…on a Tim Hootman. Lui, je l’ai rencontré au coin de sa rue, lors d’une balade à vélo. Bien sûr, on n’a pas parlé résultats aux procès, mais il est sympa et…visiblement plein d’imagination: Avec quelques vieux wagons peints en vert pomme et transformés pour accueillir ses clients…eh bien, il a gagné! Oui, en 2011, il a reçu le prix du plus beau cabinet d’avocat du Texas. Je vous laisse juges…

Tatou quilté

7603 Antoine Dr, Houston‎ TX‎ 77088, États-Unis

Que pouvez-vous faire si votre mari est un fou de foot et que vous détestez ça ? D’ici quelques jours, 90 000 personnes vont se déplacer de tous les pays du monde pour admirer des femmes talentueuses qui ont trouvé une solution originale: On les appelle les Quilteuses. Patchwork en français de France, courtepointe en français du Canada, vous aviez toujours pensé que le Quilt, c’était un truc de grand mère complètement ringard? Alors, suivez moi à “l’International Quilt Festival de Houston” (le-plus-grand- du-monde-parce-que everything-is-bigger-in-Texas) pour dépoussiérer vos vieilles idées obsolètes. Si, si je vous assure, venez, vous ne serez pas déçus: j’ai même réussi à y traîner mon mari, il a été bluffé. Il est arrivé en disant “OK mais pas plus d’une demi heure, hein, parce que ces machins là c’est toujours pareil”…Et en définitive on a été forcés de sortir après plusieurs heures, le Salon fermait. On n’a pas vu le temps passer… Parce que les œuvres sont impressionnantes. Et diverses. D’abord bien sur, admirez les “Quilts de Légende”, qui revisitent la tradition: faits entièrement à la main (2 ans de boulot à raison de 4 à 5 heures par jour) ils reproduisent des motifs du XIX ème siècle qu’on ne voit plus que dans les musées. Mais ceux là sont pour les vrais passionnés, ils demandent un investissement considérable. Si votre conjoint n’est pas prêt à passer autant d’heures devant ses matchs de foot, vous avez d’autres choix. Car en 2016, les Quilteuses savent être à la pointe de la technique plutôt que de l’aiguille et utilisent de fantastiques hybrides “machine à coudre-ordinateur” pour réaliser plus rapidement des œuvres résolument modernes. Toutes les matières, tous les sujets sont quiltables: De la conquête de l’ouest (en cuir) à la conquête spatiale (en métal), quelque soit votre thème de prédilection, vous ferez au Quilt Festival de Houston un incroyable tour du monde (et d’ailleurs) plein de couleurs et de passion. Et chacun est assuré d’y trouver ce qu’il aime. Ainsi, mon cher époux a pu s’extasier devant ses vélos, ammonites et autres trilobites préférés. Mais si le vôtre ne s’intéresse décidément qu’au foot, ne vous inquiétez pas pour autant, l’organisation a même prévu une “garderie pour conjoints” avec de confortables fauteuils et des écrans qui diffusent non stop les meilleures chaînes de sport! Plus d’infos: https://www.quilts.com/quilt-festival-houston.htmlt.

Tatou dépéché à Chicago

121 W Monroe St, Chicago‎ IL‎ 60612, États-Unis

“Everything is bigger -and better- in Texas”: Donc pour un Texan, partir en Week end “ailleurs”…c’est souvent difficile. Ceux qui ont expérimenté l’accueil Californien (qui n’a d’égal que Le Parisien dans sa parfaite détestation du touriste) peuvent en témoigner. San Francisco et New York vous ont laissé des souvenirs mitigés? Vous n’avez pas succombé au charme de Las Vegas, la sulfureuse “Sin City”? Alors venez, suivez moi et craquez plutôt pour les 7 péchés capitaux à Chicago. 1 2 3…4 5 6 7…c’est parti! – L’orgueil? Oui, Chicago, c’est précisément une ville faite pour ça: vous y marcherez toujours tête haute, le nez en l’air pour admirer les plus beaux grattes-ciel. C’est ici que le premier a été construit en 1884 mais tous les buildings rivalisent de splendeur architecturale. Entrez partout, bien sûr, mais je vous recommande particulièrement le “Chicago Board of Trade”, une perfection d’Art Déco jusque dans ses moindres détails. – La Gourmandise? Et si vous commenciez votre journée par un solide Breakfast chez Lou Mitchell’s, véritable institution au départ de la mythique Route 66. Les petits déjeuners y sont excellents (et copieux), le service vraiment attentionné (malgré la foule) et vous y boirez un “world’s finest coffee” dans une atmosphère inoubliable. – La Paresse? “Windy City” a ce qu’il faut pour vous. Inutile de marcher quand vous pouvez embarquer pour 1h30 de croisière sur la rivière et découvrir l’histoire et la beauté de la ville sans bouger un orteil. (D’accord, ensuite on a tout de même fait 50 kms à pieds en 3 jours…mais ça c’était uniquement pour le plaisir!) – La Luxure? Testez donc les lits moelleux du “Gray”. Idéalement situé au Coeur du loop, le tout nouvel Hotel Kimpton vous chouchoutera comme jamais. Ici, vous pourrez tout demander (enfin presque): prêt de vélo, mousse à raser, vernis à ongles, chargeur de portable, machine à expresso…Et on vous offre même un verre de vin tous les jours pour l’apéro! – L’envie? (Mais si, ça peut arriver!) Eh bien, profitez en, c’est l’occasion ou jamais de passer la porte de la tour Trump…parce que ce n’est pas tous les jours qu’on peut utiliser les “restrooms” du président des USA. (Et accessoirement, admirez l’édifice, construit par le même cabinet d’architectes que la célèbre Burj Khalifa de Dubaï.) – La colère? Elle monte lorsque vous découvrez l’enseigne “The Berghoff”…avant de comprendre que ce restaurant historique (crée en 1898 et le premier à récupérer sa licence d’alcool après la prohibition) n’a rien à voir avec Hitler et son tristement célèbre Nid d’aigle. Un pauvre immigrant appelé Hermann Joseph Berghoff a fondé cette jolie entreprise familiale qui a traversé les siècles. Elle est devenue l’icône d’une surprenante (mais délicieuse) cuisine allemande revisitée à la sauce américaine, vous vous en léchez les babines. – L’avarice? Là, on fait appel à des amis! Merci @Frenchinmilwaukee qui nous a dit d’aller au Signature Lounge du John Hancock Center pour admirer la plus belle vue de Chicago pour le prix d’une tasse de café. Et mention spéciale @Mydistrikt et sa carte de presse qui assure l’entrée gratuite des musées: utilisez la, heureux reporters, pour vous émerveiller devant les collections (notamment impressionnistes et peintres Américains) de l’Art Institute. Et bien sûr, si vous êtes un fou de fossiles, allez dire bonjour à Sue, le tyrannosaure le mieux conservé au monde. Son sourire se pare des plus grandes quenottes de carnivores connues. (au Fields Museum). “And last but not least”, l’accueil des Chicagoans est absolument fabuleux. (Aussi agréable qu’au Texas, c’est dire) Bref, on serait bien restés plus longtemps…heureusement la petite pluie glaciale du lundi matin nous a prouvé qu’à Houston, la météo automnale est tout de même plus sympa et qu’il fallait rentrer. Ouf, on a évité de justesse le pêché de jalousie!

Tatou à découvrir

Brazos Bend State Park, 21901 FM 762 Rd, Needville, TX 77461, États-Unis

Le Tatou (Armadillo en langage local) est l’animal emblématique du Texas. C’est une bête timide et discrète, essentiellement nocturne. Bizarrement, il fait partie de la même famille que le Glyptodon, qui lui pesait 2 tonnes mais a malencontreusement disparu il y a 10000 ans, quand les migrants de la dernière glaciation ont traversé le détroit de Béring. Néanmoins, notre tout modeste Tatou reste, malgré sa petite taille, relativement intéressant, notamment si vous voulez assassiner subrepticement quelqu’un, disons…votre belle mère par exemple. Car l’animal a une carapace solide: Si vous calculez intelligemment l’angle de tir, une balle de revolver ricochera impeccablement dessus et s’en ira décaniller proprement l’enquiquineuse. C’est tout simple et d’ailleurs presque banal au Texas où l’incident donne à peine droit à entrefilet dans les News du coin. Hélas, la pauvre bestiole ne fait pas le poids contre les monstrueux pick-ups locaux et au petit matin, on les découvre surtout réduits en purée au bord de la route, avec quelques serpents et autres volatiles (mais heureusement pas de cyclistes). Si vous voulez admirer des Armadillos en entier et en action, le meilleur endroit reste donc le “Brazos Bent State Park” où vous découvrirez que ce curieux animal, tant qu’il est vivant, saute aussi élégamment que les lapins. Plus d’informations : http://tpwd.texas.gov/state-parks/brazos-bend

Tatou planté

Hermann Park, 6001 Fannin St, Houston, TX 77030, États-Unis

“Les palmiers ont rendu tous les services à l’humanité, lorsque celle-ci débarqua toute nue sur la planète Terre, il y a trois millions d’années. Ils lui donnèrent à manger, à boire, de quoi s’habiller, construire des huttes… Aujourd’hui dans nos pays ils ne sont plus là que pour apporter de la beauté dans nos paysages. Mais que peut-on donner de plus précieux que la beauté?”* Oui, reconnaissons le, comment ne pas se passionner pour les palmiers? D’un côté à l’autre du globe et vice versa, l’engouement semble mondial. En reporter Mydistrikt aguerrie je vais donc faire de mon mieux pour vous présenter nos plus belles espèces locales. Le Texas a un climat rude, sachez-le, peu adapté aux Arécacées. La majeure partie de l’année il y fait chaud, très chaud, très très chaud, sauf quelques jours par an où il peut geler. Rien à voir hélas avec un climat idéal (tenez, celui de Miami par exemple) où l’adaptation est aisée. Ici, humains et palmiers souffrent. Néanmoins, quelques spécimens des 2 espèces, particulièrement coriaces, parviennent à résister et à se plaire à Houston. L’élégant “Phoenix Dactylifera” par exemple; il a colonisé centres commerciaux et parcs d’attractions: En effet, ce joli palmier dattier à taille diamant est reconnu pour créer un attrait immédiat là où il est planté. Son allure “classy” vous dirige instantanément tel un aimant vers les boutiques les plus chères et les restos les plus huppés. (Ah, vous ne vous en étiez pas rendu compte, naïfs que vous êtes?) Heureusement, je vous ai averti à temps, vous n’avez pas dépensé tout votre argent. Ouf! Vous pouvez donc passer à la jardinerie du coin choisir la variété qui siéra le mieux à votre jardin. Que puis-je vous conseiller? Si vous aimez les palmiers agréablement galbés (oui, j’ai eu de la demande) optez pour le “Hurricane Palm Tree”, Washingtonia robusta de son petit nom. Ses formes voluptueuses semblent avoir été caressées par un vent violent (d’ailleurs c’est le cas). Vous préférez une version plus romantique? Voici le “Chinese Fan Palm” dont les frondes graciles évoquent une fontaine enchantée. Mais à Houston nous avons aussi en stock le “Windmill Palm” pour les Hollandais, le “Foxtail Palm” pour les amis des animaux, le Palmier Ananas pour ceux qui aiment les fibres et le Pygmée pour les mini jardins. Nous vous offrons la Palmacée du bonheur. Parce qu’au Texas nous appliquons à la lettre la devise de von Martius: “In palmis semper parens juventus, in palmis resurgo” (Parmi les palmiers je me sens toujours jeune, parmi les palmiers je ressuscite). * Extrait de “La passion des palmiers” d’Alain Hervé.

Tatou de la “High Society”

Houston, Texas, États-Unis

J’ai beaucoup de chance. À Houston, nous habitons près du Museum of Fine Arts. Et puis, j’ai maintenant une carte de presse Mydistrikt qui m’assure l’entrée gratuite aux expositions. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais les musées, j’aime les savourer par petites touches, un peu comme on déguste un sorbet. Je déambule dans les salles désertes à la rencontre des œuvres. Parfois, d’une visite à l’autre, je retourne voir les mêmes, comme on revoit de vieux amis qu’on connaît bien, pour vérifier si ils ont bonne mine aujourd’hui. Quelquefois je les boude et je cherche à faire de nouvelles connaissances. Aujourd’hui, au détour d’une salle, j’ai rencontré Oopjen Coppit, “la jeune fille” de Rembrandt. Savez vous que nous avons une sacrée veine d’admirer un de ses portraits à Houston? En 2015, un autre tableau du peintre la représentant s’est vendu tellement cher qu’il a du être acheté conjointement par le Louvre et le Rijkmuseum des Pays Bas, depuis il est présenté en alternance entre Paris et Amsterdam! Imaginez, ici j’ai Oopjen pour moi toute seule. Je peux détailler tout à loisir les éblouissants effets de clair-obscur que Rembrandt obtient en concentrant ses couleurs autour du noir, du blanc et du gris. Quel brio dans le rendu des matières, dans l’éclat des perles ou la texture des cheveux… Bon, tout ça pour vous dire que, suivant le chemin buissonnier des maîtres du siècle d’or, des fauves et des modernes, je suis enfin arrivée à l’exposition “High Society” du peintre Franz Xaver Winterhalter, celle que j’étais venue voir; mais là…je n’étais plus très réceptive. Pire, je m’étais sentie bien plus à l’unisson de ma bourgeoise hollandaise, voire des putes de Van Dongen, que de ces élégantes aristocrates corsetées dans leur académisme. Certes, j’admirais la prouesse de rassembler en un même lieu tant de têtes couronnées, mais Sissi elle même me paraissait mieux dans son élément au château de Schönbrunn que pourtant elle détestait. Cela étant, hauts les cœurs, passionnés du XIXème siècle, un chapitre entier d’histoire européenne est rassemblé à Houston pour vous. Allez dire bonjour à Victoria, Albert, Louis Philippe, Napoléon III et Eugènie de Montijo, ils vous attendent au MFAH jusqu’au 14 août prochain. Plus d’infos: http://www.mfah.org/exhibitions/high-society-portraits-franz-x-winterhalter/

Tatou appris du métier de Reporter

5504 Chaucer Dr, Houston‎ TX‎ 77005, Etats-Unis

Vous savez, Reporter, c’est un nouveau métier pour moi et j’ai tout à apprendre. Ça tombe bien, aujourd’hui, j’ai trouvé une formation. Par hasard en me baladant, je suis passée devant deux vaches. Oh, pas deux vaches banales, non, deux très jolies vaches de toutes les couleurs dont la robe paysagée m’a donné envie d’en savoir plus. Car derrière les fameuses vaches il y a un musée, le Houston Children’s Museum. Je n’ai plus de gamin sous la main, mais heureusement, maintenant, j’ai une carte de Presse. Chouette! Je peux donc entrer sans avoir l’air totalement ridicule. Allons y. Un pas de plus…et je réalise que je viens de trouver “Le” lieu dont j’ai rêvé quand mes enfants étaient petits. Un endroit d’échange familial, pédagogique, ludique et interactif à la fois. La place pour expérimenter, s’impliquer, imaginer, créer. Pour utiliser son corps et son esprit. Un terrain de jeu de l’intelligence. Vous l’aurez compris, j’ai adoré le concept de ce Musée. Dés l’entrée, j’ai découvert Kidtropolis, la fabuleuse cité (de taille quasi réelle) gérée par les enfants: Ils doivent assurer son fonctionnement en remplissant les rôles de décideurs, d’électeurs, de fonctionnaires ou de salariés, d’acheteurs…L’agglomération offre tous les services possibles: tri postal, police, banque, restaurants, mairie, jusqu’à une clinique vétérinaire et même, oui…un Centre de Presse à l’équipement dernier cri. Là, investi d’une mission de reporter, vous testez vos capacités à réaliser des interviews et à produire sur ordinateurs en salle de presse le compte rendu diffusé. Seuls les meilleurs journalistes seront diplômés, et c’est visiblement bien plus strict que sur Mydistrikt ! Mais n’oubliez pas “Mens sana in corpore sano”, il est temps de tester les équipements ludico- sportifs…ils sont praticables à tous les âges. Et si les adultes ne sont pas les plus doués, tout le monde rigole bien. Ce midi, vu mon statut sérieux de Reporter je n’ai pas osé essayer et pourtant ça me démangeait… SVP, vous n’auriez pas un mouflet à me prêter pour que je puisse revenir la semaine prochaine? Pour tout savoir sur ce fabuleux musée: http://www.cmhouston.org/

Tatou préparé pour une balade

Galveston‎ TX‎ 77554, Etats-Unis

Aujourd’hui, cap au sud direction Galveston, ville balnéaire du Golfe du Mexique. Les vélos sont arrimés à la voiture, on est parti! Entre 1838 et 1900, Galveston vit l’ère de la modernité. C’est une métropole toute neuve qui se construit: pavage et éclairage des rues, réseau de voirie, construction de trottoirs, téléphone, tout est dernier cri. Des villas de prestige, de splendides jardins, un opéra témoignent de sa prospérité, portée par le commerce du coton. Son port naturel dessine le centre névralgique de l’économie, le quartier du Strand est même surnommé “la Wall Street du Sud”. Cette période faste s’achève brutalement avec l’ouragan de 1900 qui détruit la ville: 8000 morts et une presqu’île dévastée; Galveston est à genoux. Concurrencée par Houston, elle ne s’en remettra jamais vraiment. Que reste-t-il de cet âge d’or? Un patrimoine ignoré de la majorité des addicts du bronzage, ceux qui viennent pour profiter d’une plage immense au sable fin. Pourtant, l’empreinte Victorienne est loin d’être effacée. Venez, suivez moi à vélo, c’est le mieux pour découvrir à son rythme. Maintenant, regardez toutes ces belles demeures…Pouvez-vous imaginez le quotidien de cette gentry du XIXe siècle? Les Messieurs, engoncés dans leur costumes sévères, négocient le coton. Leurs épouses dirigent une domesticité d’esclaves et prient à l’église. Les après-midis sont consacrés aux visites mondaines, aux promenades rafraîchissantes dans les parcs. Concerts et bals organisés dans les riches manoirs rythment les fins de journées. Dans la touffeur de l’été les corsets sont durs à supporter et les méridiennes accueillent les frêles jeunes filles qui défaillent… Aujourd’hui le tourisme de masse a bien sûr pris le pas sur l’histoire mais, heureusement, la ville permet toujours la nostalgie des reporters en balade.

Au Texas, Tatou d’un Reporter

775 Gellhorn Dr, Houston‎ TX‎ 77029, Etats-Unis

Tatou bu ou presque… Que faut il pour faire de la bière? D’abord il faut de l’eau. Quelle chance, on n’en manque pas, aujourd’hui il tombe des cordes. C’est donc un samedi parfait pour aller visiter l’usine Budweiser à l’est de Houston. A l’entrée, un magnifique “Clydesdale” en bronze nous accueille. Un “Clydesdale”…qu’est ce que c’est? Ne cherchez pas, c’est “le” cheval fétiche de la marque depuis 1933. Les animaux ça fait vendre. Et comme vous l’avez sans doute remarqué, Budweiser est à la pointe du marketing avec une belle longueur d’avance, car leurs affiches publicitaires (imprimées dès 1880) constituent un landmark de l’histoire américaine du 19 ème siècle. Alors, évidemment, dès que vous rentrez dans la brasserie, vous tombez sur une formidable boutique aux objets logotés les plus inattendus. Vous occuperez agréablement la demi-heure avant la prochaine visite à essayer des chapeaux farfelus. (No photos) La guide arrive. Elle a le débit d’une mitraillette mais on s’accroche de toutes nos oreilles. Cette brasserie fête cette année ses 50 ans. De chocs thermiques en chocs auditifs et olfactifs, on comprendra qu’on découvre successivement les cuves de brassage et de fermentation, les celliers, la salle de contrôle, l’embouteillage et le packaging. On apprendra que les copeaux de bois de hêtre sont essentiels à la maturation. Que la chaîne de fabrication sort 1600 bouteilles par minute. Que l’usine de Houston produit 16 sortes de bières différentes. Ah, justement, on arrive à la dégustation. Et là, ah, je n’ai plus le choix, c’est le moment ou jamais de vous l’avouer…je déteste la bière!

Tatou imaginé des années 60

4106 E Nasa Pkwy, El Lago‎ TX‎ 77586, Etats-Unis

De nos jours la gent féminine tient le devant de la scène mais dans les années 60, on appliquait encore le vieil adage “Derrière chaque grand homme se cache une femme”. Aujourd’hui je suis allée comprendre comment ça se passait. Vous savez, on habite Houston. C’est à quelques miles de la NASA. Ah vous voyez? La conquête spatiale… Remontons le temps jusqu’à l’époque du programme Mercury*. Vous avez déjà visité le Johnson Space Center? Moi aussi. Ce n’est donc pas le but de notre balade aujourd’hui. Là, on part découvrir “Clear Lake” le quartier où résidaient les astronautes. Oui, quand ils n’étaient pas dans l’espace ou à l’ entraînement en Floride, les 7 héros Mercury avaient une vie de famille, des épouses, des enfants à qui on avait fourni de belles maisons, de belles voitures, une belle vie pour qu’ils incarnent l’Idéal de la Nation. Les 7 épouses furent des pionnières de la résistance à la pression médiatique. Le monde entier avait les yeux braqués sur elles. Leur vie s’étalait en couleurs dans les pages de Life Magazine. On n’envoyait pas seulement des hommes dans l’espace mais des familles en pâture aux médias. Quand on visite Nassau Bay, El Lago ou Timber Cove, il est facile de se glisser dans les couloirs du temps pour s’imaginer dans la peau d’une astrowife. En comparant avec les photos d’époque, les lieux ont peu changé. Derrière la grille de la piscine, les gamins plongent sous l’œil attentif des mamans, les gros bateaux sont amarrés aux pontons, les jardins parfaitement entretenus. En apparence, une vie de rêve. Maintenant, superposez les images d’époque. Les maisons se cachent derrières de grands murs, sans fenêtres sur la rue car le quartier est truffé de paparazzi, Mercury va décoller et personne ne sait ce qui va advenir. Votre mari reviendra t’il vivant? Il faut montrer sa confiance en l’Amérique et sa technologie. Sourire alors qu’on craint le pire. Coûte que Coûte. C’est votre rôle, les journalistes ne sont pas dans la fusée, leur cible c’est vous. Vous n’avez pas le choix. Vous personnifiez l’image du rêve de tout un peuple. Aujourd’hui rendons hommage à ces femmes courageuses. * Le programme Mercury fut le premier programme spatial américain à avoir envoyé un américain dans l’espace. Il a été lancé 1958 et s’est achevé en 1963. Pour en savoir plus, vous pouvez lire “The Astronauts Wives Club” de L. Koppel

Tatou entubé

Comal Park, New Braunfels‎ TX‎ 78130, Etats-Unis

En juin la température à Houston grimpe inexorablement. Il fait chaud, très chaud, trop chaud, Ouh là là, c’est l’enfer! Donc, voici venu moment de tester le “Tubing”, l’activité estivale favorite des Texans. Vous ne savez pas ce que c’est ? Mais si, je suis sûre que vous connaissez, rappelez vous… Quand vous étiez gamin et qu’il faisait très chaud en été, vous alliez chez le garagiste du coin chiner une grosse chambre à air de camion pour sauter dans la rivière à côté, c’est ça le tubing, tout simplement. D’ailleurs, le concept a à peine évolué, regardez… Vous grimpez dans votre voiture, vous faites 300 kilomètres et vous arrivez à New Braunfels, un paisible village transformé par la magie du tubing en Luna Park organisé. De charmantes jeunes filles affublées de gilets et drapeaux oranges fluos vous dirigent vers un champ devant une église où vous payez 10 $ pour vous garer, bien contents d’avoir trouvé une place au soleil. Vous vous changez, faites la queue pour payer l’activité, faites la queue pour déposer vos clefs de voiture, faites la queue pour récupérer le fameux donut bleu ciel (d’autres prestataires les proposent en bleu foncé, jaune, vert, rose, orange…et vous pouvez choisir avec ou sans fond) Enfin, Plouf, vous voilà à l’eau! Vous n’êtes pas tout seul. En fait, vous vous demandez si ce n’est pas l’endroit où le Christ a marché sur l’eau sans se mouiller les pieds. Les bouées géantes sont à touche-touche. Il faut dire que certains en ont loué une pour leur chien mais beaucoup en ont…pour leur glacière. Vous vous rendez vite compte que la plupart des donuts ont des emplacements en creux prévus pour les canettes de bière. La rivière est “lazy” et le flot des tubes s’écoule très très doucement, ça laisse trois bonnes heures pour s’alcooliser. Au gré du lent courant, vous admirez de splendides tatouages intégraux, des bouées de formes et couleur suggestives, vous respirez de douces effluves d’herbes biologiques. A l’arrivée, vous emprunterez un vieux bus scolaire (ah, vous en rêviez justement) pour revenir au point de départ. En chemin, vous aurez le plaisir de découvrir les meilleures chansons paillardes américaines. Bien sûr, je recommande cette activité pour son intérêt ethnologique et rafraîchissant, mais est-ce une sortie familiale adaptée avec vos adolescents? Je suis moins convaincue…

Tatou d’une princesse

3734–4098 Hermann Park Dr, Houston‎ TX‎ 77030, Etats-Unis

Bien cachée dans une lointaine banlieue, j’ai découvert par hasard ce matin Liz & Lily’s Designs Boutique. Et j’ai enfin compris. Parce que, voyez-vous, chaque week end je me posais les mêmes questions: Pourquoi, dans le beau parc à côté de la maison, toutes les mariées qui posent pour les photos sont-elles brunes? Pourquoi ont elles toutes délaissé la traditionnelle robe blanche pour choisir une tenue aussi chatoyante? Bizarre, non? Eh bien, j’ai ma réponse. Ce ne sont pas des mariées. Ce sont des Quinceañeras, des jeunes filles de quinze ans. Souvenez vous, autrefois le Texas fut mexicain et reste un pays d’immigration hispanique, les traditions perdurent. À Houston, la fête des 15 ans, rite de passage à l’âge adulte, s’apparente à un Bal des Débutantes version Tex-Mex: cette somptueuse cérémonie mélange savamment religion, famille, amis, musique, repas et danse. La jeune héroïne porte la tenue de Cendrillon et les couleurs de Barbie, mais elle a plus de chance aujourd’hui: Elle n’a pas un…mais jusqu’à 15 chevaliers servants! Autant vous dire que dès le mois d’avril, en costume ou tuxedo, tout ce beau monde transpire à grosses gouttes dans la canicule texane, malgré les longues limousines qui les attendent à l’ombre… Euh, finalement, est ce vraiment si rose d’être une princesse?

Tatou d’une illusion

3555–3575 Vegas Plaza Dr, Las Vegas‎ NV‎ 89109, Etats-Unis

Pour nous, citoyens d’une “vieille nation”, les constructions paraissent bien neuves aux USA. Nous sommes habitués à l’antique et au massif. Nous aimons les matières nobles et la patine des siècles, nos villes musées et nos maisons en dur. Ici, en clenchant les portes, souvent leur matériau creux semble tellement léger qu’on est surpris de ne pas rencontrer de résistance. Bien sûr, les américains ont peu de bâtiments historiques, les plus vieilles constructions datent du 19ème siècle et il faut bien chercher à Houston pour trouver quelques témoignages du passé. Mais ils adorent imiter le style européen, surtout méridional, dans leurs résidences. C’est, visiblement, le comble du chic. Alors, en arrivant, j’ai eu bien du mal à convaincre l’agence de location que nous n’étions pas du tout attirés par les nombreuses copropriétés d’allure pseudo italienne, malgré leur talent certain à réinterpréter l’architecture de l’ancien monde. Nous aurions eu l’impression d’habiter à l’année dans du carton pâte. Qui a envie de vivre dans un ersatz d’Ailleurs? Mais, comme on n’est pas mauvais bougres, on a décidé d’aller visiter Las Vegas. Justement pour l’architecture et l’ambiance, parce que parier au casino ce n’est vraiment pas notre truc. Soit vous y êtes déjà allés, soit vous avez déjà tout vu ou tout lu sur Vegas, c’est sur. Inutile de vous décrire les mythiques succédanés de Tour Eiffel, de Sphinx ou de Pont des soupirs, la Fontaine de Trevi dégoulinante des couleurs de l’arc en ciel…Vous connaissez: C’est impressionnant de jour, fabuleux de nuit. Alors, passons par l’envers du décor. Celui qu’on emprunte à la fin du séjour quand on quitte le parking du palace. C’est à ce moment là qu’on vous dévoile les rouages de cet incroyable théâtre ininterrompu; quand, tel un Pinocchio désenchanté, vous devez emprunter pour quitter la ville la rue arrière réservée aux employés. Et que vous comprenez mieux le fonctionnement du “Strip”, impitoyable usine à mirages dans le désert. Combien faut il de personnel pour faire tourner 24 heures sur 24 cette cité infernale et factice? Comment l’illusion déprogramme t’elle le cerveau d’une faune laide et vulgaire pour lui faire croire que le péché offre jeunesse et beauté éternelle, que tout est possible? Honnêtement, ce que j’ai préféré à Vegas, ce sont les fontaines du Bellagio Quand, soudain, la foule bruyante se tait. Musique et eau s’entremêlent pour danser un poème aquatique plein de calme et de volupté. C’est beau et doux, on est transportés dans un rêve d’Ailleurs…