Entrée gratuite avec ma carte Press, merci Mydistrikt ! C’est à Nogent-sur-Seine que vivait Camille Claudel, lorsqu’adolescente elle montra sa vocation d’artiste à Alfred Boucher, nogentais lui aussi, sculpteur renommé qui l’encouragea. Son génie le méritait depuis longtemps, elle qui faisait du Rodin avant que de le rencontrer. Elle fut son élève, puis fut embauchée dans ses ateliers au moment où celui-ci réalisait “la porte de l’enfer”. Camille était très douée pour la représentation des mains et des pieds et beaucoup de statues y portent sa marque, même si elles ne sont pas signées. Les deux artistes vivront ensemble quelque temps dans une complicité créatrice, même si Rodin lui préféra sa compagne de toujours Rose. « Je lui ai montré où trouver de l’or, mais l’or qu’elle trouve est bien à elle. » Auguste Rodin. Nous devons ce musée à la collection de son arrière petite nièce, Reine-Marie Paris, ayant droit du sculpteur. De son vivant Camille vécu sous la protection de son père. A la mort de celui-ci, sa mère, qui avait toujours eu en horreur la passion de sa fille pour la sculpture, la fit interner. Sa famille l’oublia à son triste sort. Son père Paul, poète et écrivain alla la visiter 12 fois en 30 ans. Elle mourra à l’âge de 78 ans, dans l’indifférence la plus totale, et sera enterrée en fosse commune. Ne soyez pas surpris, les salles du musée sont d’abord organisées autour des sculpteurs renommés de son temps : Alfred Boucher, Auguste Rodin, Paul Dubois ou Antoine Bourdelle. Les salles où nous est dévoilé le génie de Camille sont les dernières du parcours. N’hésitez pas à visionner, avant d’y accéder, la vidéo de 30 minutes sur l’oeuvre de Camille. Elle est vraiment intéressante. Pour les toilettes et le vestiaire, c’est dès l’entrée du musée qu’il faut y penser.